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ASSEZ !!!

Les Préfets se suivent … et se ressemblent ! Les uns après les autres, ils cèdent à la tentation de faire croire à la population que toute action en justice contre un de leurs projets serait suspensive, c'est à dire aurait le pouvoir d'interrompre, ou de stopper la réalisation de ce projet. Et que ceux qui y recourent seraient nuisibles à l'intérêt général !

 

A nouveau, la Préfecture brandit comme une menace ces idées fausses dans une déclaration à la presse locale donnant à croire que l'association Evreux Nature Environnement (ENE) ferait peser un risque de nouveau retard du chantier. 

Nous en avons assez de ces déclarations réitérées qui de plus écornent l'image de la justice, et troublent les citoyens trop crédules. 

 

Nous en avons assez d'être présentés comme des irresponsables. 

 

 

Oui, nous avions déposé fin décembre 2013, avant l'ouverture du chantier, un référé en urgence demandant son report , à cause des nombreuses incohérences et insuffisances de préparation signalées en partie par nous, mais aussi par d'autres citoyens, ainsi que par des services d'Etat et des organisations publiques. 

Ce référé a été débouté le 16 janvier 2014 au motif que l'urgence n'était pas avérée !... Et le déboisement a commencé quelques semaines plus tard !... Puis sont intervenus des arrêts de chantier dont il faut distinguer la cause.

Il y a les arrêts imposés par le même arrêté préfectoral qui autorise le chantier. Et dans le cas qui nous concerne, les motifs listés par le préfet sont particulièrement nombreux ! Très nombreux ! 

Et il y a les arrêts imprévus, séquelles des défauts de préparation. Par exemple, les dépôts de déchets amiantés découverts en mars 2015 ont multiplié par 5 la durée de fermeture du chemin Potier en la rallongeant de 12 mois !

ENE avait alors regretté publiquement que la population ne soit pas associée et écoutée avant tout chantier, car vraisemblablement, des témoins auraient pu signaler l'existence de ces décharges plus ou moins sauvages, évitant le retard et le surcoût ... à la charge du contribuable. 

Et le comble, c'est que la Préfecture, renversant les rôles, a accusé ENE de ne pas avoir signalé l'existence de ces déchets !

 

- Faire recours à la justice est notre droit dès lors que  cela est justifié, comme le tribunal de Rouen l'a confirmé. 

- Faire appel d'un jugement inabouti est pour nous un devoir (lire l'article «Deux années d'instruction et un jugement»). 

C'est en tous cas une décision qui n'est prise qu'après mûres réflexions, expertises et consultations préalables. 

 

Outre qu'il est extrêmement regrettable que des personnes représentant l’État se laissent aller à de tels écarts par rapport aux faits réels, ce projet de voie express doit respecter le code de l'environnement et la Loi sur l'eau . 

 

 

 

 

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