Evreux Nature Environnement

Malheureusement, lors de l’enquête publique de 2012, on croulait sous des kilos de papiers, mais les documents de synthèse vraiment éclairants, tant pour le porteur de projet que pour le citoyen, étaient absents. Notamment le très précieux avis de l'Autorité Compétente en Matière d'Environnement (ACME) n'était pas disponible, alors qu'il est obligatoire!...

En effet, c'est cet avis qui alerte sur ce qui doit être fait avant que ne commence le chantier, évitant ainsi des interruptions et retards .

Face à un tel manque d'information, il semble logique d’être pour la déviation quand on souffre de la nuisance nocturne des camions en infraction: 800 ébroïciens au moins sont dans ce cas. Ou bien, parce qu'on on en tire un bénéfice direct, professionnel par exemple, voire parce que l’on tire bénéfice à dire qu’on est pour...

Il est également logique d’être contre quand on considère que l’avenir dépend surtout de la santé et par conséquent de la qualité de notre environnement. C’est bien une «Bonne santé» qu'au 1er de l’an, nous souhaitons à nos proches et amis, en insistant sur le fait que de la santé dépend notre qualité de vie.

Mais, il saute aux yeux que les cas que nous venons de citer ne concernent qu’une petite partie de la population.

La plus grande partie est pour la déviation, parce qu’elle est contre les embouteillages aux heures de pointe. Ces personnes croient, en toute bonne foi, que tout a été essayé, que les entreprises et administrations ont aménagé et coordonné leurs horaires au mieux possible, et bien d’autres mesures simples, mises en œuvre dans d'autres communes de France, peu onéreuses, moins agressives pour notre ville et ses environs. En ce cas, ils sont sincèrement persuadés qu’il ne reste plus que la déviation pour résoudre tous les problèmes de circulation à Evreux !

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui clament plus ou moins bruyamment qu’ils sont contre les embouteillages.

Ont ils réalisé qu’être pour la déviation signifie aussi être:

Pour la destruction de sa propre forêt, des animaux et plantes qui y vivent.

Pour la pollution de l'eau par du Zinc, du Cuivre présents dans les huiles de moteur, des résidus médicamenteux abondants...

Pour de nouvelles augmentations du prix de notre eau potable.

Pour un viaduc défigurant la belle vallée de l'Iton

Pour une dépense de 150 millions au moins (impôts ou endettement)

Cette prise de conscience n’est pas leur priorité actuelle, trop stressés par les difficultés multiples de la vie "moderne". Que viennent s’y ajouter les embouteillages quotidiens, et la coupe déborde...

Pourtant, réfléchissons ensemble une minute:

La déviation ne sera pas ouverte à la circulation avant 2021 …Et encore si tout va bien...

Or, ces deux dernières années, nous avons vu se succéder de nombreux incidents de chantier, entrainant autant de suspensions, et pourtant c’était de loin la partie la plus facile...

L’amiante?… Déjà plus d’un an qu’on nous en parle. Quatorze mois... ce qui parait bien long pour qu’elle ne soit pas encore totalement évacuée! Qui de nous connait les causes de l’interruption de cette évacuation? Qui sait quelle quantité reste à évacuer?

Par contre, nous savons tous que le Chemin Potier demeure fermé à la circulation, à cause de l’amiante. Une grande partie des difficultés de circulation, les embouteillages, sont dus à la suppression de cet itinéraire.

Nous avons le besoin urgent d’être assurés que tout est vraiment fait pour donner satisfaction à la demande quasi générale de remettre le Chemin Potier en circulation.
 La résolution des embouteillages est une priorité pour faciliter nos déplacements, et, pour notre santé... Donc, la remise en service tant réclamée du chemin Potier s'impose et sans délai.

C'est aussi le meilleur moyen pour faire tomber la colère et les tensions.
Dans le calme revenu, chacun pourra peser les motifs d’être pour ou d’être contre la suite des travaux, en prenant en compte l’ensemble des conséquences de ce projet.

Réfléchir à l'utilité de la déviation telle qu'elle est conçue ne peut se réduire à la seule question de la fluidité de la circulation …

ENE constate que les pouvoirs publics, dans leurs communications mettent en exergue ce seul aspect. Elle n'est pas seule à le déplorer!

Une chaussée à 2 voies est suffisante, profiter du nouveau pont SNCF est une évidence.

Par contre, les travaux pour la traversée de l’Iton, sont à très haut risque!
C’est la qualité de l'ensemble de l'eau circulante à l'air libre et sous terre qui est en jeu. Les précautions annoncées ne sont pas vraiment rassurantes. Seront-elles à la hauteur de l'enjeu? Pour quel coût?