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Le karst de la craie, une réalité normande
La conférence de Joël Rodet, universitaire et chercheur au CNRS, riche de 50 années d'expérience internationale de terrain a passionné le public présent dans la salle.
Personne n'a oublié l'ouverture de la bétoire de la Risle le 28 juillet 2012 et l'assèchement de son lit sur une douzaine de kilomètres en aval de l'engouffrement . Ainsi, le lit supérieur de la Risle a rejoint une dizaine de mètres plus bas son lit inférieur, déclenchant l'incompréhension et l’inquiétude des riverains .
Le conférencier nous a rappelé dès l'introduction de sa conférence que ce phénomène est ancien, qu’il a été répertorié et analysé dès le 16ème siècle. C'est lié à la nature du sous sol qui en Haute-Normandie est constitué de craie, roche poreuse et friable.
Il nous a ensuite emmenés à la découverte d'une très grande variété de karsts de la craie , photos à l'appui .
Après un véritable tour du monde de ce même phénomène géologique, Joël Rodet a rappelé un principe fondamental:
«les phénomènes naturels sont difficiles à prévoir et impossibles à prévenir, au regard des faibles moyens financiers mis à la disposition des chercheurs. Il nous incombe d'apprendre ou de réapprendre à vivre avec». Cela implique notamment que nous en tenions le plus grand compte dans l'aménagement du territoire .
Les participants ont profité de la présence de ce spécialiste mondialement reconnu pour l’interroger sur de nombreux sujets touchant les rivières et le sous-sol de Haute Normandie en général et d’Evreux en particulier. En effet , ce qui est arrivé dans la Risle s'est produit auparavant dans l'Iton , qui a une partie de son cours aérien asséché plusieurs mois par an . C'est le Sec Iton .
Evreux Nature Environnement s'intéresse de près à l'évolution de l'engouffrement de la Risle , car il nous apprend sur le passé de l' l'Iton , mais peut être aussi sur son avenir ?
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