Evreux Nature Environnement

Aussitôt, certains affirment que nous devenons trop nombreux pour notre belle et bonne vieille Terre, dont nous venons juste de réaliser que les ressources sont inexorablement limitées .

Alors on crie à la surpopulation … sans considérer que dans certaine parties du monde règne une surconsommation notoire . Tout ne se résume pas au seul décompte des «consommateurs terriens» !

Toutes choses égales par ailleurs, l'augmentation d'une population tout comme l'augmentation de la consommation d'une population se traduisent dans chacun des deux cas par une augmentation de l'impact environnemental.

Prenons l'exemple de l'Amérique du Nord (Etats Unis et Canada) . En 55 ans (1946-2001) , sa population a augmenté de presque 40% tandis que son empreinte écologique augmentait spectaculairement de 160% . Cette hausse est donc liée plus à l'augmentation de la consommation de ressources par personne qu'à celle du nombre d'individus de la population .

Il est clair que si les 7 milliards de Terriens consommaient tous comme des Nord-Américains , la Terre serait effectivement surpeuplée .

Mais nous savons que ce n'est pas le cas , et nous regrettons une aussi mauvaise répartition de la consommation , réduisant certaines populations à d'intolérables famines .

Alors quelle(s) solution(s) ?

Nous sommes 7 milliards et ce nombre continuera d'augmenter .

Cependant , depuis 60 ans environ , le nombre d'enfants par femme a diminué d'environ 6 à 2,5.

On constate une corrélation entre l'éducation des populations, des femmes y compris, et l'abaissement du nombre de naissances . Une extrapolation de ce constat conduit certains démographes à penser que la croissance de la population pourrait ralentir, jusqu'à environ 10 milliards d'habitants vers 2100.

Par contre, la production économique ne suivrait pas une évolution parallèle .

On lui prédit même une accélération inquiétante d'un point de vue écologique , même si l'on peut espérer des progrés dans les procédures, les rendant moins polluantes . Or, qui dit plus de production dit plus de consommation !

Voilà un motif pour insister plus sur les risques dus à la surconsommation que sur ceux qui découleraient d'une surpopulation .