Evreux Nature Environnement

Enfin un élu en responsabilité qui pose les vraies  questions!

Gérard Silighini  Conseiller général, vice président chargé des finances au conseil général, adjoint au maire  d'Evreux s'interroge à haute voix : « Est-il normal alors que le projet de voirie est de compétence Etat que les collectivités le financent à moitié ? »

Ceci pour un projet en  décalage avec les besoins de l'agglomération.

Gérard Silighini note très justement qu'au moment où l'hôpital s'ouvre, une voie rapide avec un demi- échangeur en bas de la côte de St Sébastien autorisant les  seuls accès vers Paris ce n'est pas judicieux. Comme ce n'est pas judicieux de couper Arnières sur Iton de la ville centre et qu'il faut intégrer la protection des captages d'eau. Après avoir fait remarquer que la concertation est plus que jamais nécessaire il invite sur son blog à prendre le temps d'écouter les craintes et les demandes des élus locaux  et appel de ces vœux une authentique concertation.

Très bien Monsieur le Conseiller Général, mais il ne faut pas s'arrêter au milieu du guet.

Oui ce sont les collectivités locales, l'usager, le contribuable local qui financent non pas la moitié mais  les 4 /5 du projet puisqu'il faut tenir compte  du retour à l'état de la TVA 30 millions et que les 15 à 20 millions nécessaires aux déplacements des captages sont supportés par les usagers de l'eau d'Evreux et non par le projet routier comme cela devrait être.

Avec  plus de 90 millions d'euros que se proposent d'apporter les collectivités locales, l’ agglo, le département, la région et la régie de l'eau (6 fois le prix de la déviation de Bernay) il est  possible, qui plus en faisant des économies, de réaliser une desserte des besoins urbains du Sud Ouest  et un désenclavement des  populations des plateaux nord d'Evreux  ce qui correspond globalement à deux fois la déviation de Bernay.

Mais pour cela il faut renoncer à la réalisation d'une voie express à 4 et même 6 voies en forêt, capable d'absorber 70000/jour alors que les hypothèses de trafic les plus optimistes sont aujourd'hui ramenées à 20000 véhicules /jour.

Comment la population aux ressources exsangues, entendant  régulièrement les élus locaux dire que l'Etat n'assure pas ses responsabilités, que l'Etat génère des transferts de charges non compensées, pourrait comprendre que les collectivités aux budgets futurs difficiles se jettent au secours de l'Etat en simple supplétif, d'un projet  largement caduc  sur-dimensionné, non fonctionnel, bruyant, désastreux pour l'environnement  et les captages d'eau. Projet qui priverait les collectivités des dernières marges d'initiative que l'impérieux  redéploiement économique  appelle.

Oui comme le dit Gérard Silighini : « Il importe  qu'une réelle concertation s'engage." »

Et avec tous les acteurs : les élus, la population et les représentants des associations   de défense de l'environnement qui alertent depuis plus de 15 ans sur les très graves incohérences du dossier voie express sud ouest d'Evreux.

Jacques CARON 

Association des Usagers des Forêts d’Evreux et ses Environs (AUFÉE)