Vous êtes ici
Déviation : action en justice, ça continue !
Annonce de la reprise des travaux de la déviation
Le site de la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement), dédié à la déviation d’Évreux, annonce la reprise des travaux ( http://www.deviation-evreux.fr/ )
ENE, très attentif, a lu avec attention l'article consacré à cette reprise !
Comment alors, justifier l'injustifiable ?
Déjà largement surestimé dans le dossier de 1998, le trafic de transit s’établit aujourd'hui à 18 000 véh/j à l'est d’Évreux, et à moins de 10 000 véh/j à l'ouest sur la RD 613.
Aussi, il ne peut plus être l'alibi de la réalisation d'un projet pharaonique d'une voie express conçue pour 70 000 véhicules/jour.
Ce n'est plus une route à 2 x 2 voies qu'il faut réaliser, mais une route avec des caractéristiques géométriques plus modestes, à 2 x 1 voie comme le recommandent d'ailleurs les guides techniques routiers. Ceux-ci préconisent de construire des 2 x1 voie, pour un trafic inférieur à 20 000 véhicules/jour.
D'autant que l'aménagement de la déviation dans des dimensions restreintes, répondra largement aux besoins de capter et distribuer les flux d'échanges, entre les pôles d'habitat périurbains et les zones d'activités en périphérie de la ville.
La reprise de ENE est celle de la route du tribunal !
Nous rappelons les enjeux environnementaux du projet :
- traversée du massif boisé de la Madeleine (avec un déboisement de 25 hectares),
- franchissement de la vallée de l'Iton (avec la construction d'un viaduc de 201 mètres de long et 22 mètres de large, un ouvrage d'art de 45 mètres de long, un remblai et deux ouvrages hydrauliques de décharge), pour rejoindre les plateaux est et ouest,
- proximité des captages d'alimentation en eau potable de la ville d’Évreux, imposant un nouveau captage sur le site de la queue d'hirondelle,
- présence d'espèces protégées,
- milieux sensibles et site paysager remarquable,
- alimentation en eau potable de la population et des cinq établissements hospitaliers de la ville.
Sur le fond, ENE a beaucoup à dire puisque l'arrêté préfectoral autorisant la reprise des travaux, n'a nullement tenu compte des observations faites au cours de l'enquête publique.
ENE a donc déposé une requête auprès du tribunal administratif de Rouen afin de montrer l'inutilité d'une voie express prévue pour 70 000 véhicules par jour.
Inutilité d'autant plus évidente, qu'elle induit des coûts à payer faramineux pour l'environnement sans parler de ceux financiers.
Cette requête déposée dans les délais légaux permet d'engager un référé
qui ne saurait tarder.