Vous êtes ici
ENTOURLOUPES EN EAU POTABLE
Petit problème mathématique et grand tour de passe-passe
Sachant que pour une agglomération de plus de
50 000 habitants, il est fait obligation de doubler
les ressources en eau potable par des captages
indépendants pour éviter le manque en cas de
pollution.
Sachant que les nouveaux forages fournissent le
double des ressources nécessaires,
et sachant que les anciens captages
sont déjà fermés ou le seront, de quelle quantité d’eau disposeront les usagers en cas de problème ?
Réponse extraite du dossier d'enquête publique (2012) :
en cas de problème, ce sont des bouteilles d’eau qui seront distribuées
aux 80 000 habitants qui dépendent de l'usine de potabilisation d'Arnières sur Iton
Question subsidiaire :
Si l’on double un volume d’eau et que l'on en supprime la moitié combien en reste-t-il?
Réponse : on en revient à la moitié du double, c'est à dire à la quantité initiale...
Et du coup, les 12 nouveaux captages sont bel et bien des captages de substitution et non de renforcement comme il nous a été
affirmé..
Vous vous demandez quel est le problème ?
C'est juste une entourloupe permettant de justifier officiellement les nouveaux forages et l’usine de traitement à la clé ...
Vivement que nous sachions enfin combien vous et nous payons déjà et paierons encore cette embrouille !...
Une deuxième entourloupe, bien pire celle -là!
Si ce que l'on appelle "la déviation sud ouest d'Evreux" avait été une simple route d’intérêt local elle n’aurait pas pu se faire.
En effet, nos captages étaient protégés par une Déclaration d'Utilité Publique (DUP) excluant tout projet routier les remettant
en cause.
Il était donc "nécessaire" que cet avorton de moins de 8 kilomètres de long soit d'intérêt national. Mais comment faire?
En ne déclassant la RN13 qu’à la sortie d’Evreux en direction de Lisieux !...
Ainsi le projet reste national et la DUP de 1999 peut se prévaloir d'un intérêt supérieur à l’intérêt local !
C'est ainsi que nos ressources en eau d’excellente qualité ont été sacrifiées...
Alors même que depuis 1998 les lois sur l’eau insistent sur l’urgence de protéger
nos ressources.
Et pour faire bon poids, une troisième entourloupe !
La Déclaration d'Utilité Publique (DUP) date de 1999. Prorogée en 2004, puis en 2009, 10 années pendant lesquelles il ne s'est
rien passé. C'est le signe d'un projet « mal ficelé », dans l'incapacité de démarrer .
Cinq ans plus tard, début 2014, c'est un projet modifié qui voit le jour, vaille que vaille, talonné pour la troisième fois par l'approche
de la date de fin de validité de la DUP (une troisième prorogation était improbable).
Il s'ensuit un chantier qui progresse au rythme des interruptions dues à l'absence ou à la non réactualisation d'un certain nombre
de dossiers importants, comme nous le montrerons quelques chapitres plus loin.