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Contournement d'Evreux: les élus Verts de la région réagissent

Le 12 janvier 2010 une importante délégation du groupe des Verts de la Région emmenée par Véronique Bérégovoy et Jean-Pierre Girod est venue voir sur le terrain ce dont nous parlons depuis si longtemps.


Les conditions de circulation étaient difficiles en raison de la neige mais n'ont pas rebuté ces élu-e-s qui veulent se faire une idée précise du dossier

La neige ne permit pas d'avoir une vision parfaite de la situation mais il ne leur fallut pas longtemps pour réaliser que:

  • la vallée de l'Iton serait massacrée
  • la fermeture des captages serait une aberration
  • la forêt publique serait détruite sur 27 ha, forêt acquise par déclaration d'utilité publique pour ouverture au public comme forêt péri-urbaine

La visite se termina par des échanges autour d'une boisson chaude et nous pûmes parler chiffres.

  • ceux des comptages de la circulation montrant que ceux actuels sont loin des prévisions ayant justifié ce contournement.
  • ceux du coût total qui atteindra le double des prévisions et dont 40% sont à assumer par les collectivités locales, condition imposée par l'État qui se décharge donc d'une partie de ses responsabilités alors que la RN13 est une voirie nationale.

 

Suite à cette visite Véronique Bérégovoy, présidente du groupe des élu-e-s Verts de la Région a écrit au Préfet de Haute Normandie pour poser un certain nombre de questions dont nous vous livrons quelques extraits :

 

"Concernant le trafic routier, ce sont environ 1 000 poids lourds qui traversent quotidiennement Evreux. Ces camions devraient emprunter l’A13, si tant est qu’on fasse respecter la législation. A contrario, sur les 30 000 particuliers qui utilisent quotidiennement leur voiture pour se rendre à leur travail sur Évreux, une grande majorité vient de l’extérieur
d'Évreux. Déviation ou pas, le trafic ne diminuera pas, faute de transports en commun suffisants en direction et à l’intérieur de l’Agglomération. Ce ne sont donc pas des déplacements de transit comme cela était projeté mais bien des déplacements domicile-travail ou domicile-études. Dès lors, une déviation ne changera rien à ce trafic : les voitures
continueront à traverser la ville. La projection sur laquelle se base la DUP nous apparaît donc caduque."


"Alors même qu’un habitant du quartier de La Madeleine sur deux n’a pas de voiture et que les difficultés gagnent le Nord de la Ville, choisir d’investir dans ce projet routier, c’est encourager indirectement la paupérisation. Au contraire, c’est l’offre de déplacement en transports en commun et en modes doux qui doit être privilégiée. Il s’agit donc bien de savoir pour quoi nous investissons. En tant qu’élus régionaux, nous allons être amenés à nous exprimer sur les sommes sollicitées auprès de la Région pour ce projet."


Ces élu-e-s responsables souhaitent donc des éclaircissements pour les porter à la connaissance du conseil régional avant qu'il ne s'engage dans un vote budgétaire où des sommes énormes sont prêtes à être englouties pour un projet complètement surdimensionné.

 

Danielle Biron

Présidente de l'AUFÉE

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